dimanche 23 novembre 2008

SB

vendredi 21 novembre 2008

Les Enfants du Paradis



Création à l'Opéra de Paris des Enfants du Paradis par José Martinez qui s'inspire ici du célèbre film. Tout en étant assez fidèle à la version connue, José Martinez sait condenser avec bonheur pour faire une histoire , certes toujours très nourrie et peut-être un peu difficile à lire lorsqu'on ne connaît pas le film, mais qui vit indépendamment de celui-ci. Cependant, c'est dans les rapports avec les images connues et l'atmosphère du film qu'il faut appréhender cette oeuvre car elle en porte les contraintes. La musique de Marc-Olivier Dupin est simple et populaire comme l'ambiance qu'elle restitue parfaitement. Plus luxueux et plus singuliers sont les costumes créés par Agnès Letestu délaissant son art pour la couture, et qui finalement donnent un cachet propre au ballet. Du film en noir et blanc qui figeait plutôt les visages, elle arrive à restituer des humeurs et des poses dans des tissus originaux ou classiques, selon les personnages.


Othello et Desdemone : "Othello" dans le Grand escalier
Karl Paquette et Nolwenn Daniel

Le ballet s'aventure également sur des terrains plus novateurs. Les baladins du théâtre des funambules acceuillent les spectateurs dans le grand escalier de l'opéra Garnier et à l'entracte, se déroule une mini représentation d'"Othello" avec Frederick Lemaitre dans ce même escalier.

Lacenaire dans l'opéra Garnier assiste à la représentation d'Othello
Sébastien Bertaud

La chorégraphie de José Martinez fait appel à des références contemporaines pour la plupart, le ballet de Robert Macaire faisant le lien avec le classique plus traditionnel. Baptiste, s'il est la figure principale du ballet, danse peu, des soli très contemporains, et des pas de deux un peu plus familiers avec Nathalie et Garance. En revanche, comme dans le film, la première partie réserve deux mimes assez spectaculaires.

Baptiste et Garance
Mathieu Ganio et Isabelle Ciaravola

C'est peut-être Lacenaire qui se voit dévolu les plus beaux passages très contemporains, et notamment un solo introductif lors du vol de la montre très spectaculaire, ainsi que celui du Rouge-gorge, une fois que Garance est partie avec Baptiste. Dans le deuxième acte, il effectue un magnifique pas de deux avec le comte.

José Martinez