vendredi 11 mars 2016

Iolanta / Casse-Noisette, 9 mars - 1er avril 2016


Iolanta-Casse-Noisette
Musique - Piotr Ilyitch Tchaikovski (1892)
Direction musicale - Alain Altinoglu
Mise en scène et décors - Dmitri Tcherniakov
Chorégraphie - Sidi Larbi Cherkaoui, Édouard Lock, Arthur Pita
Costumes - Elena Zaitseva
Lumières - Gleb Filshtinsky
Vidéo - Andrey Zelenin
Chef des choeurs - Alessandro Di Stefano
Orchestre et Chœurs de l'Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine/Chœur d'enfants de l'Opéra national de Paris


IOLANTA
Opéra en un acte
Livret - Modest Tchaikovski d'après Henrik Hertz La Fille du roi René

Distributions de la Première, 9 mars 2016  (version concert) et 11 mars 2016 (version complète Iolanta/Casse-noisette)

Le roi René - Alexander Tsymbalyuk
Iolanta - Sonya Yoncheva
Vaudémont - Arnold Rutkowski
Robert - Andrei Jilihovschi
Ibn-Hakia - Vito Priante
Almeric - Roman Shulakov
Bertrand - Gennady Bezzubenkov
Martha - Elena Zaremba
Brigitta -  Anna Patalong
Laura - Paola Gardina

Arnold Rutkowski - Sonya Yoncheva 


CASSE-NOISETTE
Ballet en deux actes
Livret - Dmitri Tcherniakov
Chorégraphie -  Sidi Larbi Cherkaoui,  Edouard Lock et Arthur Pita
Assistante d'Arthur Pita - Nina Goldman
Assistants de Sidi Larbi Cherkaoui - Jason Kittelberger, James O'Hara
Assistante d’Edouard Lock - Françoise Vaussenat
Création

Takeru Coste, Stéphane Bullion, Nicolas Paul, Sonia Yoncheva, Alice Renavand, Aurélien Houette

Argument de Casse-Noisette : (source : Programme Opéra national de Paris)

Une fête familiale est organisée en l'honneur de la jeune Marie par Drosselmeyer, un ami proche de la famille. La mère et le père de Marie, ses amis, ses proches et ses voisins lui souhaitent un bon anniversaire : un paradis familial, chaleureux et douillet. Parmi les invités, on aperçoit Robert, que Marie connaît déjà, qui lui présente son ami Vaudémont. Vaudémont fait forte impression sur Marie.




Quand, tard le soir, les invités ayant pris congé, les parents de Marie se retirent dans leur chambre, Marie n'arrive toujours pas à se séparer de Vaudémont.
Marie et Vaudémont restent seuls dans la pièce en pleine nuit quand, soudain, tous ceux qui ont assiste à la fête familiale font brusquement irruption, menaçants : il y a là tous ceux qui devraient logiquement être déjà partis, couchés, ou se trouver loin à cette heure.
Chorégraphie Arthur Pita


Marion Barbeau - Stéphane Bullion

Marie est stupéfaite, elle n'arrive pas à concevoir comment tous peuvent se retrouver de nouveau ici, comment cela peut se produire. Ce sont ses parents, les mêmes amis, ses proches, ses voisins. Tous ceux quelle connaît depuis qu'elle est toute petite. Ils ont l'air d'être comme d'habitude, mais l'expression des visages et des yeux est différente, comme si un esprit terrible avait pris leur apparence. Cela lui paraît invraisemblable, contre nature.
Tous, enragés, se ruent sur Vaudémont. Et Marie, reprenant ses esprits après un choc et un état de torpeur, se précipite à son secours. Tous contre lui, elle contre tous, Mais il est impossible non seulement de vaincre mais même de se taire face à cette force violente.
Chorégraphie Edouard Lock

Marion Barbeau - Stéphane Bullion

La maison de Marie tombe en ruines. Et elle reste seule au milieu des décombres, il n'y a rien autour d'elle. Seule, en robe légère et petits souliers, comme pendant la soirée de fête, elle est perdue, abasourdie. En retrouvant Vaudémont qui a survécu, elle éprouve soudain un sentiment profond pour lui, elle prend conscience de l’importance de son existence dans sa vie, elle se rend compte qu'elle a peur de le perdre et quelle est prête à tout pour lui.
Mais cela ne dure que quelques minutes, et Marie perd Vaudémont. ll meurt.

Marion Barbeau - Stéphane Bullion

Elle va alors le chercher partout, passant d'un espace à un autre. Elle le cherche, refusant de croire qu'il n'est plus - il ne pouvait tout simplement pas mourir, disparaître  comme ça, c’est impossible, elle ne peut l’accepter.
Marie se trouve au milieu d’un paysage terrifiant. Ce sont des images de la fragilité, de l’incertitude de la civilisation. Ca sent la mort. Le froid féroce, pénétrant, et le vent. Les gens sont gelés, engourdis, s’avançant sur la glace. Emmitouflés. Les corps de leurs proches morts, gelés. La neige et le vent cinglant, de face.
Au cours de cette terrible scène, elle s’imprègne peu à peu ce la douleur des autres, la ressentant comme la sienne. Elle a envie de leur donner une partie de son être, de sa chaleur, de les réchauffer. Leurs souffrances deviennent sa propre souffrance, comme si elle était prête à se sentir l’une des leurs.
Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui

Marion Barbeau - Alice Renavand
Marie est seule dans la forêt obscure. À la recherche de Vaudémont disparu, elle s'est perdue dans la forêt impénétrable, comme dans un immense labyrinthe sinistre et sans issue. La forêt est remplie de dangers, mais Marie ne connaît pas la peur.
L'espoir de retrouver son bien-aimé vivant la fait avancer et fait naître dans son imagination toutes sortes de visions de Vaudémont, qui se multiplient devant ses yeux.
Marie déboule par hasard dans une clairière pleine de jouets d’enfant délaissés, avec des sourires figés et les yeux ouverts sur leurs visages en plastique. Marie aperçoit de nombreux reflets d'elle-même. Elles jouent toutes a la poupée.
Chorégraphie Edouard Lock

Alice Renavand
On entend la musique de la valse qui provient du haut-parleur. Les couples de jeunes amoureux entrent sur la piste de danse. Marie voit que toutes les filles dans cette danse sont des sosies d'elle-même et tous les jeunes gens sont des Vaudémont. Les couples dansent en tournoyant et Marie est parmi eux.
Elle se rend compte que, peu a peu, ces gens qui dansent deviennent plus âgés qu'elle, d`une vingtaine d`année. Ce sont toujours les mêmes Marie et Vaudémont, mais ils ont tous environ quarante ans, ce sont des familles, entourées de leurs enfants. D'autres Marie et Vaudémont viennent les remplacer, ils ont déjà environ soixante ans et continuent à valser.
Ce sont les vieux qui terminent la danse. Certains couples ne sont plus entiers, parfois un Vaudémont a perdu sa Marie, ou bien Marie reste seule.

Marion Barbeau - Stéphane Bullion
Soudain Marie voit son Vaudémont, vivant. Il n'est pas mort, il n'a pas disparu. Ils se rejoignent dans un bonheur absolu. Tout le mal est reste derrière eux. Marie croit fermement que ça ne se reproduira plus, elle ne le perdra plus jamais.
Mais quelques minutes plus tard il disparaît et elle se rend compte de tout. Il n'est pas là. Ce n`était pas lui, il n`existait que dans son imagination, ce n'était que de l'air. Il n'est plus.
Marie est seule. Elle essaye de combler l'absence de Vaudémont, de deviner l'endroit où il pourrait se trouver, sentir dans l'air son corps, reconstituer ce qui est perdu. Mais peu à peu. elle se rend compte de la vanité de ces efforts. Le désespoir et la douleur s’emparent d'elle.

Marion Barbeau - Stéphane Bullion

Il n'y a que le ciel nocturne, immense au-dessus d'elle, plein d'étoiles étincelantes. Et lentement au fond du ciel apparaît un petit point lumineux, qui avance vers nous, Marie regarde le ciel, comme envoûtée. La météorite heurte la Terre, faisant disparaître dans le feu le monde entier. Marie est à nouveau dans la même pièce, chez elle, où la fête de son anniversaire s'était déroulée, Elle réalise que tout ce qu'elle a cru vivre n`a pas existé en réalité. Mais Marie semble complètement transformée. 
Chorégraphie Sidi Larbi Cherkaoui

Marion Barbeau

CASSE-NOISETTE

Distributions de la Première, 11 mars 2016
Marie - Marion Barbeau
Vaudemont - Stéphane Bullion
Drosselmeyer - Nicolas Paul
Le père - Aurélien Houette
La mère - Alice Renavand
Robert - Takeru Coste
La soeur - Caroline Bance
(de g à d) Aurélien Houette, Alexander Tsymbalyuk, Stéphane Bullion, Arthur Pita, Arnold Rutkowski, Marion Barbeau, Edouard Lock, Alain Altinoglu, Sonya Yoncheva, Alice Renavand, Dmitri Tcherniakov, Elena Zaremba, Nicolas Paul